TERRE D’ANCETRES, UNE VIE AUTOUR DE LA RIVIERE.

Sous le règne de Louis XIV, la rivière Lot fut domptée et canalisée.

Colbert, secrétaire d’état à la marine (1665-1683) permit la création d’écluses de Cajarc à Aiguillon, qui développèrent la navigation pendant encore 150 ans.

En 1650, le Conseil Général de Parnac, par son Procureur général, administrait le territoire.

Le 6 Aout 1674 est créée la « cure » de Parnac. Cette nouvelle paroisse était peuplée de nombreux artisans (45) : ferronniers, charpentiers, muletiers, tonneliers, maçons, meuniers sur les moulins des écluses, boulangers, pêcheurs et vignerons.

 

 

 

 

Jean BOUYSSOU, née en 1730

Il connut la plus importante crue du Lot en 1783, au Port de l’Angle.

De nombreuses gabares transportaient à  Bordeaux du bois de châtaignier pour fabriquer des tonneaux, ainsi que du charbon depuis les hautes terres de l’Aveyron.

Ces embarcations se chargeaient de vin en traversant les vignobles. Elles remontaient des marchandises arrivées à bordeaux par l’Océan : épices, poissons séchés (stockfish), tissus...

Les chemins de hallages étaient très fréquentés.

La vie à bord des gabares était dangereuse. Les navigateurs profitaient des crues et du fort courant pour arriver plus rapidement à Bordeaux. De nombreux naufrages se produisaient, aussi « Notre Dame de l’Isle », chapelle de Luzech, fut édifiée pour honorer la mémoire des disparus.

 

Pierre BOUYSSOU, née en 1754

Il connut la conscription et le maniement des armes. (La révolution était en marche). Il reçut l’ordre d’embarquer à Rochefort.

Le 18 mai 1814, il obtient la charge de passeur, sur le Lot, au Port de l’Angle.

C’était un passage obligé pour gagner la rive opposée (axe majeur de Belvèze à Cahors).

Le bac, naviguant de la rive droite à la rive gauche, permettait la traversée à la population de Caillac (627) et de Parnac (depuis 1784, 450 habitants) aux femmes, hommes, enfants et charrettes attelées remplies de grains et de fourrage.

Les échanges et le commerce s’amplifiaient. Pierre pratiquait aussi la culture de la vigne qui était très importante dans cette région des CADOURQUES, « vins noirs » mais également « vins blancs ».

Mathieu BOUYSSOU, né en 1778

Tour à tour pêcheur professionnel, vigneron, matelot et capitaine, il connut la révolution de 1789.

Chaque village avait son port, ses chantiers navals (fabrication de gabares). Les Auberges étaient très fréquentées (Douelle).

Octobre 1793 : « On ne badinait pas avec les raisins : ban des vendanges fixé au 14 octobre, interdiction faite aux maraudeurs et aux chiens errants sous peine de 50 livres d’amende et de faire feu ! »

 


Jean-Mathieu BOUYSSOU, né en 1830

Il continua sur la lignée de son père et devint aussi capitaine, mais décida de s’impliquer d’avantage dans la construction de gabares plus fiables ce qui favorisa des traversées plus sûrs pour les navigateurs.

 

Martin BOUYSSOU, né en 1869

Capitaine de son canot « Le vainqueur ».

Plus tard (1890) il obtiendra des concessions pour l’extraction des sables et graviers dans le lit des biefs de Luzech et de Parnac (Bourrut), qui facilitèrent l’approfondissement, de la passe navigable.

Le vignoble était alors plus étendu qu’en Aquitaine, ou dans le Rhône. Le « vin noir » est à son apogée.

 

Armand, Marc, Bernard BOUYSSOU, né en 1903

Il était agriculteur et fraisiculteur – (Culture de la fraise dans la vallée du Lot de 1895 à 1970 ; Le label : « Las Perlos d’El Quercy »).

Jeune, il sert au Maroc dans l’aviation.

Il a participé à la replantation du vignoble après l’épisode tragique du Phylloxéra (1885 à 1897).

Avec un groupe d’agriculteur il fut à l’origine de la coopérative « Côtes d’Olt » édifiée en 1947, qui contribua au développement du vin de Cahors, classement national en AOC en 1971.

Le chemin de fer favorisa grandement l’économie de la région.

1927 connaît la crue centenaire du Lot. Armand, alors conseiller municipal de Parnac, constitue un dossier (1934) pour la construction d’un pont, du Port de l’Angle à Caillac.

Ce projet figure sur les cartes d’Etat Major d’alors. Ce pont ne vit jamais le jour.

Pierre Bernard BOUYSSOU, né en 1931.

Toujours appliqué à travailler la propriété du Port de l’Angle, il obtint le label « Fraise du Quercy » ; la production est expédiée deux fois par jour à Rungis.

Il cultive aussi le tabac, les pommiers et la vigne, qui devint la principale activité de la propriété. Il contribue activement au doublement des surfaces en AOC.

Il crée sa pépinière de plants de vignes pour favoriser une plantation rapide.

 

Bernard BOUYSSOU, né en 1959.

(Quel millésime !) Propriétaire exploitant actuel pour vous servir !

En ces jours paisibles, le Lot coule, caressé par l’étrave des house-boats qui se le sont appropriés.

Face à l’écluse de l’Angle, le château Armandière est devenu la halte nautique (référencée sur les cartes de navigation), ou se rencontrent, pour de grands moments chaleureux, les amoureux du « Vin Noir » de tous les horizons.

« Il n’y a de grands vins sans grandes rivières… »

Une vie parmi les vignes autour d’une rivière.

Depuis des temps illustres, après les romains et non loin d’un oppidum gaulois (Luzech) la famille BOUYSSOU s’est installée.
Depuis Jean BOUYSSOU (1754), ce très grand vignoble du Quercy, qui date du 9ème siècle, ne cesse de s’étendre par la volonté farouche des consuls de Luzech, de Cahors et de nos familles, jusqu’au 16ème siècle, pour atteindre 80.000 ha.

L’économie est florissante et atteint son apogée de 1750 à 1840.
Le malheur arrive de la Rochelle avec le Phylloxéra, insecte dévastateur. De 1885 à 1897, il réduit le vignoble cadurcien à néant.
Aux alentours de 1905, quelques irréductibles replantent le cépage « Auxerrois » ou « Cot Noir ». Leur volonté est vite freinée par le début de la 1ère guerre mondiale où les hommes sont appelés. On ne recensa alors qu’à peine 2500 ha plantés.

Les bras manquent et la deuxième guerre arrive si vite…
Il faut attendre Georges POMPIDOU (1911-1974), demeurant à Cajarc sur les bords du Lot, ancien Président de la République, pour obtenir en 1971 le classement de notre vignoble en AOC. Une reconnaissance. Pendant les vingt années qui suivent, les surfaces plantées doublent pour atteindre 5000 ha.
Aujourd’hui, le cépage MALBEC connaît une notoriété mondiale, les plantations s’étendent sur nos meilleurs terroirs pour sélectionner le « VIN NOIR DE CAHORS ».

 

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